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La mise en place d’une nouvelle filière TER BioGNV pourrait représenter jusqu’à 16 750 emplois en 2030.
Sia Partners estime que 563 TER pourraient être transformés au BioGNV (biogaz carburant) entre 2025 et 2030 sur un parc composé de 930 TER diesel. Cette transformation toucherait donc 61% du parc et entrainerait la consommation de 560 GWh de BioGNV en 2030, l’équivalent de la consommation de 2 240 bus. Cette consommation représenterait 1,5% de la quantité de biométhane produit en France en 2030, estimée par la filière gaz. La transformation des TER permettrait également une amélioration de l’impact environnemental en abaissant de 175 000 tonnes par an les émissions de CO2 de la filière TER, soit l’équivalent de 69 000 voitures particulières.
La filière TER BioGNV représenterait 16 750 emplois en 2030, portés principalement par l’activité d’exploitation et maintenance des TER pour 14 600 d’entre-eux. En dehors de l’exploitation et de la maintenance des TER, les emplois profiteraient à l’ensemble des catégories professionnelles qu’il s’agisse des agriculteurs (9%) grâce à la production de gaz vert (biométhane) mais aussi des artisans et entrepreneurs (7%), des cadres et professions intellectuelles (17%), des professions intermédiaires (22%), des employés (11%) ou encore des ouvriers (34%).
La filière TER BioGNV génèrerait 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2030. Sur cette activité, 1,2 milliard seraient réalisés par l’exploitation et la maintenance des TER. Sur le périmètre direct, seulement 16 millions seraient issus d’importations d’équipements, pour la mise en place des moteurs BioGNV notamment et l’équipement des stations d’avitaillement et des unités de méthanisation. Sur l’ensemble des périmètres direct, indirect et induit, ce sont 398 millions d’euros d’importations qui sont estimées soit 27% du chiffre d’affaires du direct. La filière TER BioGNV valorise un recours plus faible aux importations que la production industrielle française qui atteint 35% d’importations, d’après l’INSEE.
La performance environnementale et économique des trains BioGNV permettrait d’appuyer les décisions en faveur du maintien des lignes ferroviaires non électrifiées. La suppression des lignes entrainerait une modification de mode de transport, du train vers la voiture, pour une partie des personnes habitant ou travaillant dans ces communes. Ce transfert modal entrainerait des émissions de CO2 supplémentaires de l’ordre de 91 000 t/an.
Par ailleurs, le maintien de ces lignes permettrait de sauvegarder jusqu’à 16 000 emplois ferroviaires directs travaillant sur la maintenance des réseaux ferroviaires, l’accueil des voyageurs en gare et l’exploitation et la maintenance des TER.
Enfin, pour les communes isolées, la présence d’une desserte ferroviaire fine permettrait de maintenir une dynamique rurale estimée à 113 000 emplois. Ces emplois devraient être délocalisés dans les grandes agglomérations voisines faute de moyens d’accès facilité à la commune.