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Sia Partners présente la nouvelle étude EnergyLab : "Le Power-to-Gas : outil de flexibilité pour accompagner la transformation du système énergétique et solution de stockage de l'électricité renouvelable".
Cette étude décrypte les enjeux et les perspectives de cette filière pour laquelle la France présente de nombreux atouts et des leaders reconnus sur la scène internationale.
Dans un contexte de transition énergétique, les marchés de l’électricité et du gaz sont en pleine mutation. La France a pris des engagements aux niveaux mondial, européen et national (Accord de Paris, Programmation Pluriannuelle de l’Energie, Plan Climat, etc.) pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et investir massivement dans les énergies renouvelables. Certains objectifs semblent être ambitieux et soulèvent de nombreuses interrogations notamment sur la gestion de l’intermittence de la production électrique, des pointes de consommation, et sur la problématique du stockage de l’électricité. Plusieurs solutions sont aujourd’hui à l’étude pour y répondre. Le Power-to-Gas (P2G ou encore PtG) est l’une d’entre elles. Ce procédé permet en effet de transformer les surplus de production d’électricité d’origine renouvelable en gaz (hydrogène ou méthane de synthèse), et ainsi créer des synergies entre les réseaux électriques et gaziers afin d’équilibrer la production et la demande d’électricité.
Depuis quelques années, de nombreux acteurs s’activent pour démontrer la faisabilité technique et économique du Power-to-Gas (P2G), et l’intérêt de ce procédé pour soutenir l’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique. La filière Power-to-Gas fait donc intervenir une palette d’acteurs variée et dont les expertises sont complémentaires : énergéticiens, PME spécialisées et organismes de recherche. A ces acteurs viennent ensuite s’ajouter les entreprises spécialisées dans les énergies renouvelables ou dans des domaines d’activité consommateurs d’hydrogène et de gaz. Les projets démonstrateurs et projets de R&D sont soutenus financièrement par les agences nationales et européennes. Enfin, les association, plateformes, et institutions politiques contribuent à construire un cadre réglementaire et économique favorable au développement de la filière.
Aujourd’hui, plus de 70 projets ont vu le jour en Europe, dont près d’une dizaine pour la France. Il peut s’agir d’études de faisabilité, de projets de R&D ou de projets démonstrateurs/pilotes. Ces projets ont différentes applications : permettre le développement de la mobilité durable (voitures à hydrogène), fournir de l’hydrogène aux industriels, ou encore injecter de l’hydrogène et/ou du méthane dans les réseaux de gaz déjà existants. Aujourd’hui, plus d’une dizaine de projets ont une puissance supérieure au mégawatt. Certaines « briques » de ces projets sont d’ores et déjà en phase d’industrialisation (électrolyse alcaline) ou pré-industrialisation (électrolyse PEM).
Les nombreux appels à projets lancés en 2016 et 2018 marquent une réelle prise de conscience, mais des efforts doivent être faits pour mettre en place une vraie stratégie industrielle ainsi qu’une législation adaptée et incitative afin de combler les enjeux liés à la rentabilité de ces installations. La France dispose de nombreux atouts avec des leaders reconnus sur la scène internationale (Air Liquide, McPhy Energy, Areva, Engie, GRTgaz, Total,…).