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Sia Partners vous propose une version mise à jour de son étude du marché de la téléphonie mobile en France d'après les derniers chiffres publiés par l'ARCEP.
Sia Partners vous propose une version mise à jour de son étude du marché de la téléphonie mobile en France d'après les derniers chiffres publiés par l'ARCEP.
Rappelons que le secteur de la téléphonie mobile français représente 1% du PIB et 22 milliards d'euros d'investissements depuis l'an 2000. Où en est le marché de la téléphonie mobile en 2009 ? Quels sont les grands changements de 2008 ? La téléphonie mobile est-elle affectée par la crise mondiale ?
En France, nous comptons un peu plus de 58 millions de cartes SIM en service dont 68% sont liées à des forfaits. Si nous ramenons ce chiffre à celui du nombre de personnes vivant en France au 1er avril 2009 (64,2 millions selon l'INSEE), nous obtenons un taux de pénétration de 90,7%.
Concernant les MVNO, ils occupent désormais prés de 5,2% du marché. Les MVNO représentent une part non négligeable du nombre de cartes prépayées vendues en France : 15,1%.
Au quatrième trimestre 2008, nous relevons quatre changements majeurs (évolution en glissement annuel) :
+100% de SMS échangés sur un an (T1 2009 par rapport à T1 2008)
+95% d'utilisateurs de la technologie 3G (T4 2008 par rapport à T4 2007)
+103% du nombre de clés 3G mis en service sur un an (T4 2008 par rapport à T4 2007)
+24% des revenus issus des usages data sur mobile (T4 2008 par rapport à T4 2007)
En France, les revenus issus de la téléphonie mobile sont constants (autour de 4,7 milliards d'euros). La majeure partie des recettes des opérateurs provient de la « voix » (voir le graphique ci-dessous) mais l'avenir de la croissance se situe dans la « data ». Alors que les revenus liés aux communications stagnent cette année, le transport de données connaît une croissance de prés de 24% portée surtout par les revenus liés à l'Internet mobile en hausse de 37%.
En volume, les différences sont d'autant plus importantes. Le nombre de minutes de conversation via téléphone portable est quasiment stable 25,8 milliards de minutes (soit à peu prés autant que pour la téléphonie fixe). Cependant, étant donné l'augmentation rapide du nombre d'utilisateurs, le trafic mensuel moyen par utilisateur diminue (-5,5%) à 2h30.
En revanche, le nombre de SMS échangés double sur la même période : 80,1 SMS échangés par personne et par mois en moyenne. Incomparable aux 11 milliards et demi de SMS échangés au dernier trimestre 2008, les 100 millions de MMS sont quand même en croissance de 36%. Par ailleurs, la consommation de services multimédias et d'Internet explose avec la démocratisation de la 3G. Aujourd'hui, 11,4 millions de Français (prés d'un utilisateur sur 5) utilisent la 3G sur leur téléphone (+95% par rapport à 2007) et prés de 1 million possède une clé 3G pour se connecter depuis leur ordinateur. Plus généralement, 18,7 millions de clients consomment les services multimédias mobiles en France.
Ainsi, ce type de service explose en volume et augmentent significativement en valeur. La raison principale de la forte croissance du volume de données échangées est liée aux offres illimitées proposées par les opérateurs. Néo de Bouygues Télécom, les Illimythics de SFR et Origami d'Orange proposent des forfaits où l'envoi de SMS, Internet et/ou d'autres services multimédias issus de la 3G comme la télévision sur mobile sont gratuits. C'est pourquoi, malgré cette consommation élevée et un ARPU de 86€ pour les utilisateurs de l'iPhone, l'ARPU est stable depuis des années. Fin 2008, l'ARPU est de 35€ HT (43,6€ pour les abonnés à un forfait et 14,8€ pour les clients de cartes pré-payées).
Enfin, le dernier chiffre intéressant du dernier trimestre de l'année passée est la hausse de 19% des revenus issus de la vente de terminaux par les opérateurs (600 millions d'euros). Sorti à cette période, l'iPhone 3G d'Apple pourrait être le principal responsable de cet accroissement. Il faut aussi mentionner les smartphones des autres constructeurs qui partagent la même caractéristique : un prix d'achat beaucoup plus élevé que les téléphones 3G standards. Malgré la crise, cette hausse pourrait aussi être la conséquence d'un renouvellement du parc de terminaux à la faveur des terminaux 3G.
Source : Sia Partners, ARCEP et INSEE, 2009