La reconversion, parent pauvre des politiques d…
Le marché italien de l'électricité, dont les différents éléments sont présentés dans la fiche suivante, est dominé par l'opérateur historique Enel, qui possède les parts les plus importantes dans la production, la distribution et la commercialisation.
Pour contrer cette prédominance, le gouvernement italien a pris de nombreuses mesures, en séparant TERNA (le transporteur national) d'ENEL, ou en obligeant ENEL à céder un certain nombre de centrales électriques. Ces mesures ont favorisé l'émergence de la concurrence, facilitée par un niveau élevé des prix et le choix des centrales thermiques, moins stratégiques et plus rapidement exploitables que les centrales nucléaires.
De telles conditions ont attiré des électriciens européens comme EDF ou EGL (Suisse) qui tirent avantage de leurs exportations d'électricité en Italie, ou de leur maîtrise du gaz, comme ENI et Endesa.
Cependant, de même qu'en Espagne, le rachat des groupes italiens issus de la libéralisation par des énergéticiens étrangers n'est pas apprécié par le gouvernement italien, qui a par exemple tenté de freiner l'acquisition d'Edison par EDF. Après avoir été précurseur en matière de libéralisation, l'Italie pourrait choisir de créer un champion national de l'énergie au travers d'une fusion ENEL-ENI, un scénario évoqué devant les obstacles mis en place pour empêcher le rachat de Suez par ENEL.