La reconversion, parent pauvre des politiques d…
Etude prospective sur les modèles économiques de la recharge.
Le 3 septembre 2020 le gouvernement a lancé France Relance, un plan de relance de 100 milliards d’euros pour redresser l’économie. Il intègre notamment certaines dispositions du plan de soutien au secteur automobile présenté le 26 mai 2020 par le Président de la République. Résolument orienté vers le renouvellement du parc automobile français en faveur des véhicules propres, ce dernier prévoit d’accélérer le déploiement des bornes de recharge pour véhicules électriques sur tout le territoire.
Dans le cadre d’une lettre de mission confiée par le Ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance et par la Ministre de la Transition Ecologique, cette étude vise à analyser les conditions du succès de l’ambition de forte accélération du déploiement des points de recharge accessibles au public. Si les nombreuses solutions de recharge sont évidemment complémentaires au service des usages variés des automobilistes, notre étude se concentre spécifiquement sur les points de recharge accessibles au public, en voirie de collectivités, sur des parkings d’activités privées ou sur des parcs de stationnement public. En particulier, la recharge rapide ou ultra-rapide des grands axes, ainsi que la recharge en copropriété, ne font pas partie du périmètre de cette étude.
L’objectif de ce rapport est de synthétiser la position des acteurs de la filière et de présenter une liste de préconisations sur les orientations à prendre pour sécuriser les objectifs du plan gouvernemental. Pour produire notre analyse et nos recommandations, nous avons mené une cinquantaine d’entretiens à l’automne 2020 et réalisé une enquête consommateur. Nous avons ainsi interrogé un large panel d’acteurs au sein de la chaîne de valeur de l’électromobilité parmi lesquels : les constructeurs automobiles, les administrations, les opérateurs de bornes, les opérateurs de mobilité, les acteurs de l’interopérabilité, les fonds d’investissement, les gestionnaires de flottes ou acteurs du transport de personnes, les loueurs, les aménageurs privés, les opérateurs de stationnement, les associations représentatives d’intérêt, les associations de consommateurs, les opérateurs de réseaux et les énergéticiens qui ont bien voulu partager avec nous leur vision. Nous espérons avoir retranscrit aussi fidèlement que possible la richesse de leurs points de vue, parfois contradictoires. Les recommandations faites ici n’engagent évidemment aucun de ces acteurs et ne sont que le reflet de notre analyse.