Benchmark des Plateformes de Gestion de la…
L'autoconsommation collective - étude 2023
Une carte à jouer pour la transition énergétique en France
Une opération d’autoconsommation collective (ACC) étendue associe un ou plusieurs producteurs avec un ou plusieurs consommateurs proches géographiquement pour fournir ces derniers en électricité renouvelable. C’est l’une des cartes à jouer pour le développement des énergies renouvelables en France.
Du fait de sa définition légale restrictive (limites de puissance et de proximité géographique notamment), l’autoconsommation collective s’ancre par nature dans les territoires, avec des projets à taille humaine et portés par une dimension collective et sociétale. A l’heure actuelle, initier une opération d’ACC repose d’ailleurs encore largement sur la volonté d’acteurs engagés pour le développement des territoires.
La prise de conscience climatique et la crise énergétique de l’hiver 2022 ont mis en avant les atouts de l’autoconsommation collective, en tant que solution locale, bas-carbone et dont les prix sont fixes et garantis sur plusieurs années. En ce sens, il apparaît essentiel de ne pas mettre en concurrence un modèle traditionnel centralisé de distribution et de fourniture de l’électricité et les solutions alternatives qui viennent apporter une forme de flexibilité. Chaque modèle a sa place dans une logique de recomposition énergétique des territoires. Ainsi l’autoconsommation collective n’a pas vocation à révolutionner le marché de l’énergie, mais davantage à contribuer à l’effort global avec une approche locale.
Aujourd’hui, l’autoconsommation collective reste un marché de niche, mais qui connaît une belle croissance : le nombre d’opérations en service a été multiplié par deux entre mai 2022 et mai 2023. Plusieurs freins devront être levés pour pérenniser cette dynamique et rassurer les investisseurs : définition et fiscalité de l’ACC à challenger puis stabiliser, simplification des démarches administratives, effort de pédagogie et de communication auprès de l’ensemble des parties prenantes, et optimisation des mécanismes de soutien financier pour rassurer les investisseurs ou encore adaptation de la facturation des consommateurs par les fournisseurs.
L’étude revient également sur les paramètres clés de la rentabilité d’un projet, ainsi que sur les deux principaux mécanismes de soutien financier qui permettent d’améliorer la rentabilité des projets :
- Les appels d’offre publics de la CRE pour les opérations d’ACC de 500kW à 3 000kW, qui reposent sur un complément de rémunération assuré par l’Etat ;
- Le guichet « S21 » pour les opérations solaires inférieures à 500kWc, qui repose pour sa part sur le rachat des surplus de production par des acheteurs obligés à un tarif fixé sur 20 ans.
Enfin, Sia Partners a souhaité mettre en avant les acteurs de l’autoconsommation collective en France, acteurs qui ont également été interrogés dans le cadre de cette étude et que nous souhaitons à nouveau remercier chaleureusement pour leur disponibilité et leur contribution.
