La reconversion, parent pauvre des politiques d…
Avec 4,4 TWh/an raccordés, la filière poursuit sa croissance dans un cadre réglementaire en évolution.
Le parc de production maintient une croissance soutenue en 2020, avec 91 nouveaux sites d'injection, soit une augmentation de 74 % par rapport à 2019. La filière biométhane française figure ainsi parmi l’une des plus dynamiques en Europe. À la fin du premier trimestre 2021, le parc français, constitué essentiellement d'installations agricoles, totalisait 234 unités.
Deux ans après l'introduction du droit à l’injection par la loi EGalim, la CRE et les opérateurs de réseaux dressent un premier bilan très encourageant des travaux réalisés : près de 900 M€ d’investissements de raccordement et de renforcement sont prévus par les opérateurs.
L’année 2020 a été marquée par la révision du tarif d’achat pour les producteurs de biométhane, en cohérence avec les objectifs de la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie qui prévoit la réduction progressive des coûts de production.
De plus, depuis le 9 novembre 2020, les Garanties d’Origine associées à la production soutenue par le tarif d’achat sont préemptées par l’Etat. Ce nouveau mécanisme prépare l’ouverture du marché aux pays européens, stipulée par la directive européenne RED II.
En 2020, un volume important de Garanties d’Origine a été valorisé sous forme combustible auprès des consommateurs raccordés aux réseaux. Sur le plan de la mobilité bioGNV, la croissance est plus modérée mais structurellement soutenue par un parc de véhicules GNV grandissant et des offres “bio” de plus en plus attrayantes pour les usagers.
L’augmentation du stock de Garanties d’Origine non utilisées (environ 1 TWh) témoigne du retard entre l’émission et l’utilisation des GO, mais aussi de l’incertitude des fournisseurs qui se préparent à l’ouverture du marché au niveau européen en 2021.