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Publication de l’édition 2018 du bilan électrique par Enedis

Depuis 2016, Enedis s’associe avec Sia Partners pour la publication de son bilan électrique annuel. Le bilan électrique permet de présenter aux acteurs les flux d’énergie transitant sur le réseau de distribution ainsi que les grandes tendances identifiées sur les différents postes du bilan.

Ce qu’il faut retenir du bilan de l’année 2017

Pour l’année 2017, Enedis a décompté 387,1 TWh d’énergie ayant transité sur son réseau. Cela représente une légère baisse de 0,2% par rapport à l’année 2016 pour une température moyenne sensiblement la même (0,02°C de plus qu’en 2016).

  • L’année 2017 a été marquée par une alternance d’épisodes chauds et froids, avec des extrêmes plus importants que les années précédentes.
  • La production décentralisée a généré 43,7 TWh sur le réseau Enedis soit près de 8,6% d’augmentation sur un an. Une croissance qui s’explique par le fort développement des installations de production renouvelable notamment sur le secteur éolien et photovoltaïque dont la puissance installée a respectivement augmenté de 12,8% et de 13,3% par rapport à 2016. Les conditions climatiques ont également joué un rôle important dans ce niveau de production. D’une manière générale, le taux de croissance annuelle moyen de la production décentralisée est de 9,3% par an depuis 2010.
  • La consommation d’énergie a diminué de près de 0,7% en 2017 pour atteindre 349,7 TWh. La consommation sur le réseau Enedis, dont plus de 40% concerne le secteur résidentiel, reste fortement thermosensible.  Il est possible de « déclimatiser » la consommation de manière à dissocier les effets climatiques des effets structurels. Le niveau de consommation « déclimatisé » est de 347,4 TWh soit une baisse de 0,5 TWh comparé à 2016.  Une baisse globale de la consommation qui se répartie différemment sur les 3 grands groupes de consommateur selon leur puissance souscrite :
    • Les sites industriels (sites HTA avec un raccordement >250 KVA) pour lesquels on note une légère augmentation de la consommation de 0,2 TWh hors climat sur ce secteur après plusieurs années de baisse qui traduit une reprise économique.
    • Le secteur PME-PMI (sites BT-sup raccordé avec une puissance >36 kVA) a également augmenté sa consommation hors climat de près de 0,3% et poursuit sa dynamique économique.
    • La consommation du secteur résidentiel et TPE (sites BT-inf avec raccordement < 36kVA) poursuit une tendance baissière avec une diminution de 0,8 TWh hors climat qui s’explique notamment par le développement des solutions d’efficacité énergétique.
  • Concernant les échanges avec RTE, on observe une diminution de 1,2% des injections RTE vers le réseau de distribution Enedis pour atteindre 343,4 TWh. A contrario, le niveau de refoulement d’énergie vers le réseau de transport RTE a augmenté de 18% et atteint 10,8 TWh en 2017. Cette situation s’explique par le fort niveau de production décentralisée observé en 2017 sur le réseau Enedis.
  • En 2017, les échanges nets avec les ELD (Entreprises Locales de Distribution) ont légèrement diminué de 1,3%, soit un volume de 3,3 TWh. Le développement de la production décentralisée sur les réseaux des ELD associé à une consommation stable sont une explication à cette baisse des échanges nets.
  • Le dernier poste du bilan concerne les pertes sur le réseau de distribution dont Enedis à la responsabilité en termes de prévision mais aussi d’achat sur les marchés. La modélisation des pertes est réalisée à partir d’un polynôme dont la variable est, jusqu’au 30 juin 2018, l’injection RTE. Cette modélisation a permis d’estimer les pertes à 23,3 TWh en 2017 soit une légère hausse de 0,1 TWh par rapport à l’année précédente.

Pour s’adapter à l’augmentation croissante de la production décentralisée sur son réseau, Enedis a modifié son modèle de pertes au 1er juillet 2018 afin mieux prendre en compte ce dernier paramètre.